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Réflexion N°5 : Gouverner c’est servir .

Les Réformes à mettre impérativement en chantier – 1ère partie

Réflexion N°5 : Gouverner c’est servir.

Lorsqu’on est Dirigeant, il faut comprendre que la principale mission est de servir le peuple et qu’on n’est pas Chef sans sujets ; - c’est grâce aux sujets qu’on est Chef.

La Communauté Internationale qui a accepté de nous aider et nous accompagner à avancer jusque-là a un rôle à jouer afin d’avoir une meilleure gouvernance dans notre pays. – L’aide au compte goutte ne suffit plus. Le peuple ne peut plus continuer à souffrir ainsi. - La Communauté Internationale devrait commencer à soutenir de véritable projet de société viable. - Elle devrait mettre en place un véritable système de surveillance afin de savoir vers quoi l’aide octroyée a été utilisée car, le but premier de toute aide est de soutenir les efforts du peuple à sortir de la spirale du sous-développement.

Aider les centrafricains ce n’est pas les remplacer ou faire à leurs places.

Nous ne disons pas qu’il faut remplacer les centrafricains pour aider les centrafricains à aller de l’avant, mais c’est de taper sur les doigts de ceux qui ne font pas ce qu’ils doivent faire parce qu’aujourd’hui le monde est devenu compétitif ; - on n’évalue plus quelqu’un sur le poste qu’il occupe mais sur le rendement qu’il produit au poste qu’il occupe. - Quand il n’est pas rentable, il faut l’enlever et mettre quelqu’un de plus compétent pour que les choses avancent.

D’une manière globale en Afrique, il faut arrêter de financer des régimes incompétents ; - les gens qui sont aux pouvoirs et qui touchent de l’argent pour un travail défini et qui ne font pas le travail qu’on attendrait d’eux au profit de toute la nation. - Il faut priver de salaires et de financements les régimes qui ne travaillent pas pour le bien-être de la population. - Les Bailleurs qui continuent à donner de l’argent sont plus coupables que les régimes incompétents. Celui qui continue à donner de l’argent de manière irresponsable est coupable car c’est lui qui encourage la fainéantise, la paresse, le mal et fait que ces hommes incompétents se complaisent dans ce système chaotique et criminel.

Nous avons appris à ne plus avoir foi en un salut terrestre rendu possible par le progrès scientifique et technique ou par quelque révolution, et que l’histoire n’est pas une marche irréversible vers une humanité pleinement et définitivement réconciliée avec elle-même et maîtresse de la nature. Voilà qu’une fois encore il nous faut faire œuvre créatrice, nous efforcer de ramener les choses et les hommes dans le vaste mouvement de possibles réalisations qui demeure la trame de l’histoire et chercher à rejoindre, pour le libérer en l’axant sur les valeurs, le courant total de la vie au sein duquel s’insère chacune de nos vies.

Dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle. - L’enjeu central est et demeure de savoir ce que nous faisons et ferons de notre capacité d’élaborer de l’être en nous et hors de nous. - Relever ou se fixer un challenge, c’est faire un pari sur soi, c’est plonger dans l’action, avec la force qu’il faut pour gagner.

Quelqu’un a dit : - « L’histoire devra servir de catharsis car il faut purifier le présent afin de mieux préparer l’avenir ». - La République Centrafricaine doit cesser d’être un simple pays de devenir. Le présent et le futur devront rester à la base de la définition des politiques économiques et sociales du pays. Tout homme qui invente fait de la culture, qu’il s’agisse de sa maison, de plantations, de chaussures, de fourneaux en terre cuite. Cela, c’est de la création. L’homme est créateur.

 

Comment arriver à amorcer, en Centrafrique, le déclenchement du processus de prise en main de notre avenir et assurer sa pérennité ?.

Le postulat d’Edgar Quinet selon lequel il « n’y a pas de fondation sans violence » nous permet de mesurer l’ampleur de la révolution mentale, culturelle et institutionnelle à opérer en Centrafrique pour espérer nous en sortir un jour. Pour y arriver, il va falloir faire violence à nos vieilles habitudes somnolentes. – Jusque là nous avons vécu sous la pensée unique, sous des programmes « passe-partout » sans réelles alternatives. Plus de 50 après, le « passe-partout » n’a pas fonctionné et il a eut pour conséquence notre engloutissement dans les méandres de la précarité, des inégalités et de la pauvreté. – Il serait grand temps que la République Centrafricaine, à l’instar des pays d’Asie, prenne conscience de la nécessité de remettre en cause la pensée unique, pour rechercher les piliers sur lesquels devra reposer la fondation d’une société qui pense, travaille et agit pour le progrès économique de notre peuple.

Stop aux programmes « passe-partout », car il nous incombe désormais de définir les conditions dans lesquelles le soutien de notre action est acceptable. Pour arriver à redresser la barre, il nous faut avoir une vision de longue période, une philosophie d’action, un plan et des instruments de mesure des résultats, en somme un véritable Businessplan National ambitieux et crédible.

Je dis ici à qui veut l’entendre, que les centrafricains doivent ouvrir les yeux sur les réalités du monde, et ils verront que les puissances industrielles, en l’occurrence la France, notre Partenaire Historique est confrontée à d’intenses difficultés sociales avec ses 3 millions de chômeurs, a déjà fort à faire pour réduire la pauvreté chez elle, et qu’en toute logique, elle ne peut situer au premier rang de ses préoccupations l’éradication de la misère dans une contrée lointaine telle que la République Centrafricaine. – Cela n’exclut pas, en toute intelligence, la mise en place d’un partenariat dynamique (gagnant-gagnant) et d’une relation consolidée et de qualité. - A nous, centrafricains, de nous convaincre que notre pays possède des atouts, et que nous sommes les seuls à pouvoir créer – avec ou sans aide extérieure- notre propre système et richesse par un développement conçu en fonction de nos besoins. – Je prends position ici en indiquant la voie et en clamant tout haut que : « Ce que, collectivement, nous devons obligatoirement vouloir, n’est ni plus ni moins que de bâtir une République Centrafricaine capable de se nourrir, de se loger, de se vêtir, de s’instruire, de se soigner, de se protéger, de cohabiter en toute intelligence, de regagner le respect des autres et qui participe activement à la suppression de la pauvreté. - Nous voulons une République Centrafricaine digne, respectée et vivante ».

Quel serait le niveau de croissance nécessaire pour renverser la courbe de la pauvreté qui gangrène notre pays, compte tenu des contraintes inhérentes au contexte (réalités historiques, sociales, économiques et culturelles). Nous n’avons pas d’excuses à nous résigner dans cette situation misérable car notre pays regorge d’inestimables potentialités. Par ailleurs, nous disposons des atouts et des capacités afin d’impulser une croissance à deux chiffres, durable et équitablement répartie. – Quant je dis équitablement, j’affirme naturellement que nos provinces aussi devront voir la croissance et le progrès frapper à leurs portes. La jeunesse, qui est l’avenir de la Nation, devra là, retrouver un espoir dans un avenir meilleur. - Il convient seulement de reprendre courage afin d’opérer les réformes structurelles nécessaires, les ajustements conjoncturels indispensables et une réorganisation adaptée à nos réalités et au monde dans lequel on vit aujourd’hui. Désormais il nous faut nous reprendre en main avec détermination et volonté de réussir, car notre existence future sera intense et riche ou ordinaire et sans intérêt en fonction de la grandeur et la force de notre foi en notre avenir meilleur, et ainsi mieux vivre ensemble.

On a vu se succéder à la tête du pays des gouvernants cupides qui ont été remplacés par des incapables, et/ou vis-versas. Ces derniers étant majoritaire dans les sphères décisionnaires du pouvoir, ils ont souvent freiné, handicapé et/ou gangrené les efforts fournis par certains soucieux de l’avenir du pays ; résultat : le progrès et le recul de la pauvreté n’ont jamais été au rendez-vous. – Oui ! Cupides (car préoccupés uniquement et/ou prioritairement  par leurs intérêts personnels) et incapables d’avoir une vision claire et crédible sur l’avenir du pays, la preuve : - B.Boganda, dit Père fondateur du pays, qui est décédé tragiquement en 1959, paix à son âme, soit plus de 54 ans déjà, est encore cité comme un exemple alors qu’il a dirigé le pays moins d’une année. – Autre preuve, les centrafricains regrettent l’absence du dictateur Bokassa qui a été déchu en 1979. – Cela sous-entendrait que ceux qui sont passés entretemps, depuis là jusqu’à maintenant, n’ont concrètement rien apporté de crédible, de mémorable, soit en terme de contribution en valeur ajoutée : Néant, zéro pointé.

Depuis les années 90, l’histoire du pays n’a été qu’une amère répétition de l’incurie des hommes qui ont présidé à sa destinée. – Vous comprenez alors mieux pourquoi nous sommes si durs, dans nos propos à l’égard de ceux qui nous ont précédé. - Etait-il utile d’avoir été dirigé par des « incapables cupides» , qui n’ont presque rien fait pour le progrès réel du pays, pour que nous prenions vraiment conscience de notre situation ? - …peut-être…. !  - Mais une chose est sûre : - plus de cela à l’avenir, car il nous faut relever la tête, développer la primauté de l’intérêt général sur tout intérêt particulier « la Nation d’abord », prendre notre destinée et le progrès du pays en main.

A la lecture de cet état des lieux, on pourrait me reprocher de ne parler que de manquements et de mal-gouvernance. - Il faut savoir que le citoyen centrafricain, par expérience, a conscience des épreuves qu’il endure ou de ce que la mal-gouvernance lui a rapporté et pourrait lui réserver. - Mon but ici, est de participer à mettre un terme à l’acceptation de ces épreuves, avec le concours de tous ceux qui le souhaitent, en nous y confrontons. – Les gens ne doivent pas céder devant l’adversité et les grandes épreuves de la vie. - Désormais, il nous faut trouver les voies et moyens et même dans un environnement et conjoncture difficile…, - voies et moyens de développer l’espoir…, – l’espoir pour soi…, l’espoir pour Notre Pays….- Nous tentons ainsi de mettre en forme le sens de notre propre humanité et de la vraie place de la République Centrafricaine dans le monde.

La jeunesse centrafricaine et la nouvelle génération, arrivées en âge de comprendre et prendre les choses en mains, en ont plus qu’assez d’appartenir à un pays minable, complexé où la médiocrité occupe une place considérable, et nous entendons désormais le dire sans perdre de gants. - A part les intellectuels aliénés et les experts de l’intérêt personnel, occupant des postes de cadres au pouvoir en Centrafrique, la jeunesse des rues, celle scolaire, veut également que les choses changent. - Cette jeunesse semi-lettrée écoute la radio et s’informe via d’autres médias et comprend mal que la République Centrafricaine reste à la traîne, alors que les autres avancent. - Raison de plus pour que nous remettions maintenant tout sur la table et fassions un tri. Le résultat est que notre pays en tant qu’Etat républicain n’existe que virtuellement ; il nous faut remettre chaque chose à sa place ou créer les places qu’il faut pour que ces choses là puissent s’intégrer harmonieusement. Le peuple est mûr et a conscience qu’il faut agir, et que lui aussi devra agir et impulser une dynamique ; - il faut juste lui montrer le chemin.

Ainsi, dans les prochaines publications, je vais aborder les différentes réformes qu’il nous faudra obligatoirement mettre en chantier si nous voulons vraiment vivre en paix et amorcer les bases de notre développement qui, à mon avis, doit être durable, équitable et solidaire. Les grilles et normes existent. - Dans l’existence d’un Homme, rien n’est écrit d’avance, tout se construit au jour le jour. - Le développement n’est pas entre les mains d’un destin aveugle. L’enjeu central est et demeure de savoir ce que nous faisons et ferons de notre capacité d’élaborer de l’être en nous et hors de nous. - Oui, la pauvreté et le sous-développement ne sont pas une fatalité. Nous avons l’obligation patriotique, de Moléngué ti Kodro, de changer la Centrafrique, notre chère et tendre République ; il nous faut simplement décider de la meilleure technique. - Ce nouveau siècle dans lequel nous venons d'entrer est celui de l'intelligence;  - à nous de savoir faire preuve d'ingéniosité, de curiosité, d'imagination et d'adaptabilité. A nous d’adapter les différentes réformes à nos besoins et réalités afin que cela permette réellement de soutenir et renforcer le rôle et la mission de l’Etat Républicain ; ainsi chacun pourra sentir en son fort intérieur qu’il appartient bien à une Nation unie et progressiste.

Permettez-moi d’ouvrir ici une parenthèse pour un message personnel :-Chrétiens, Hommes de foi, Frères et Sœurs en Christ, la Réflexion N°9 vous sera spécialement dédiée ; elle sera publiée courant Avril . Suivez la progression des publications et, sous aucun prétexte, ne ratez cette Réflexion N°9 car j’aurais des révélations à vous faire. Les gens du monde, avec les yeux et le cœur rivés à si peu, ne comprendront pas la gravité, l’importance et la solennité  de la démarche. Merci de faire passer le message- Fin de la parenthèse.

Cher lecteur et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? – Wala mbi kê na vourou bê ti molengué ti kodro, wala mbi kê na kota  bê ti yé ti séssé ???.....». ..». ..». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS. - Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

 

Fin de la Réflexon N°O5 – Par Christian Dominique DARLAN

Consultant en Stratégies de Développement

 

CD. DARLAN – Mars 2013

E-mail : batir.rca@gmail.com

 

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