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Crise Morale en RCA = Qui a dit que le Grand est Fort ? - Dixit DARLAN Christian

Silence, irresponsabilités, petites lâchetés et grands désastres – Slogan : « Le Grand » est Fort…. !

En Centrafrique, la plupart des échanges et discussions sur la vie quotidienne en société ne se termine généralement pas sans qu’une personne ne se plaigne de la mauvaise gouvernance, du laxisme des agents chargés de l’ordre public, de la corruption des douaniers et des agents de l’Etat, de l’égoïsme et de la nullité des politiciens, de la brutalité policière ou militaire, de l’immoralité grandissante des religieux et de bien d’autres maux qui affligent le pays. Au-delà du constat, peu d’entre nous iront creuser plus loin pour arrêter le fléau car les auteurs de ces délits, malversations, et incivismes ne sont pas des étrangers mais bel et bien nos parents, nos frères et sœurs, cousins et cousines, amis, associés, collègues, voisins ou coreligionnaires, etc. Nous le savons, mais nous n’osons pas leur dire que leur comportement est la source de nos problèmes. Nous le savons mais nous allons solliciter auprès d’eux une aide financière, une intervention à propos d’une démarche administrative, une référence pour une demande d’emploi, etc. Parfois, nous sommes même honorés d’être invités à leur table pour partager les fruits de leurs détournements. Sommes-nous conséquents et honnêtes avec nous-mêmes?


Cher lecteur, je peux comprendre que tu n’oses pas dire en face à ce parent la vérité ; faut-il autant baisser les bras et demeurer dans un éternel mutisme : -Ma réponse est NON, car il te reste un dernier recours pour que les choses avancent et que la corruption disparaisse, car elle ruine le pays et handicape gravement l’émergence d’un développement au profit du plus grand nombre ; l’expérience a démontré que les seuls bénéficiaires de ces actes délictueux sont un clan, un groupe, une corporation. Ce dernier recours a ta portée ou plus exactement ces recours sont : les prochaines élections démocratiques et transparentes. – Le Sieur X est un parent ; comme pour la dernière fois, il va venir te voir, te donner 20.000 Cfa pour que tu votes pour lui ou poussent tes amis et relations à voter pour lui, or que tu sais très bien, en ton âme et conscience, qu’il cherche à être élu uniquement pour bouffer et profiter au maximum des prébendes de la République ; l’intérêt général qu’il met, opportunément et malicieusement en avant, est le cadet de ses soucis. - Eh bien ! La véritable révolution de mentalité venant de Toi consistera le jour où tu te trouveras dans le secret des urnes, de mettre dans l’urne uniquement le bulletin de celui ou ceux qui auront un véritable BusinessPlan National clair, crédible et avec des stratégies concrètes permettant de sortir réellement le Pays de la misère, des passi, pohnôn, voundou et autres maux du sous-développement. Un véritable BusinessPlan crédible est obligé d’intégrer une vraie lutte contre la corruption, avec des effets visibles, concrets et rapidement mis en place et reconnus par Tous, et ce en coupant le mal par la racine, car cette dernière est l’anti-thèse de l’intérêt général.

Nous connaissons tous ou avons tous déjà entendu parlé du jeune parenté à X et qui a été intégré aux services des douanes, dans une société paraétatique ou dans une régie financière et qui en moins d’une année achète voitures, maisons à tour de bras ; ou encore du gradé dans les services du maintien de l’ordre public qui a un standing de vie largement supérieur à sa capacité financière officielle. Nous savons tous que ce brusque niveau de vie à son origine dans la délinquance financière et la corruption. - Quant les petits (ceux qui sont moi âgés que lui) dans la cité en parlent, ils disent : « Ah ! Le Grand est Fort »……. ! – Cela devient la norme, bafouant du même coup toute moralité et droiture.

Dans la Réflexion N° 27, je reviendrai plus en détail sur la lutte contre la corruption qui, comme nous le savons tous est un mal endémique en République Centrafricaine et un véritable obstacle au moindre progrès durable. J’ai pris ici l’exemple de la douane parce qu’il est le plus flagrant et parce qu’au bout de la chaîne le manque à gagner pour le budget de l’Etat est énorme.

Corruption et détournements sont les deux faces d’une même pièce de monnaie ; le retard des salaires à sa source là ; les compresses et le mercurochrome qu’on ne trouve plus à l’hôpital public viennent de là ; les pensions qui ne sont pas payer à temps aussi ; les ponts cassés que l’on met des mois pour reconstruire viennent de là aussi.

Comment veux-tu que l’ENERCA puissent acheter des pièces de rechangent d’origine, pour entretenir les générateurs et autres instruments quant, d’une part, il y a une multitude de branchements illicites installés au vu et su de tout le monde sans que personne ne bronche et, de l’autre part, quant ceux qui sont, ou ont été, dans l’encadrement s’en mettent, ou s’en sont mis, plein les poches… !

– Nous en sommes arrivés à nous dire : « si Le Grand et ses Copains le font, alors pourquoi pas nous citoyen lambda… ! » - et la version populaire de ce silence et de ces petites lâchetés accumulés au fil des années sont : les braquages, les pillages et autres actes que nous connaissons tous et d’ailleurs, nous avons vécu cela en grandeur nature, puissance 200 lors du changement de régime courant Mars et Avril dernier, avec sa cohorte de pillages, braquages exactions de tous genres au grand jour et à ciel ouvert dans Bangui et dans la plupart des grandes villes en provinces ; cela est pitoyable, mais c’est çà la réalité de la Centrafrique de 2015 où la plupart des gens sont empêtrés dans les maux du sous-développement où règne la misère, la pauvreté, le dénuement total. Même ceux qui sont venus libérés le pays du régime défunt se sont gaillardement lancés dans des opérations commandos de pillages et autres ; ils ont tout ramassé au passage, pas que des choses de grandes valeurs, puisque un petit recensement fait ressortir qu’ils ont collégialement pris chaussures et chaussettes usagers, caleçons, crayons à papier, montres, lunettes, cahier, fourchettes, couteaux, cuillères, casseroles, pantalons, chemises, pagnes, soutiens gorge, rasoirs, boites d’allumettes, chaises, tabourets, feuilles de papier et autres……..

- Même des Communautés religieuses ont été pillées et/ou saccagées.

– Sans cautionner les actes, la période de stupéfaction étant passée, après analyse, nous sommes bien contraints, devant les faits et conséquences, d’essayer de les comprendre, puisque matériellement eux-mêmes n’ont pas grand-chose ; la jalousie et les frustrations de ces milliers de démunis les ont spontanément poussé à agir ainsi, car ils sont impactés par les mêmes souffrances résiduelles du sous-développement chronique de la Centrafrique ; ils n’ont pour perspective à court terme que ce moyen là pour vivre une période de semblant de richesse, de possession matérielle, qui nous le savons tous sera de courte durée pour les moins lotis et de sécurité financière pour les gros pilleurs. - Ils se sont servis sur la bête « au titre de butins de guerre » puisque ala kouè moyen ti ala à kè nda pê……..

– Sans discrimination et sans indexer un camp spécifique, ce fut l’occasion rêvée pour certains d’essayer de s’enrichir, d’amasser un petit pécule en biens très mal-acquis !...... – Sans s’en rendre compte, les petits, qui observent les Grands depuis 35 ans, ont voulu imit

er, à leurs échelles, les actes délictueux du Grand Fort et de ses Copains, viennent de mettre le pays à genoux. Nous sommes tous demeurés impuissants face à cette horde de pillards émergents de nulle part et de partout en même temps !…………- Nous prenons brusquement conscience que ce n’est pas un hasard si d’après l’IDH (Indice de Développement Humain), nous occupons la 177ème place sur les 185 pays sondés.

Etait-il utile de vivre ces jours, semaines et mois entiers de pillages, de braquages, de viols, de pénuries, de peurs, d’isolements, d’inquiétudes, d’angoisse, d’impuissance, d’insécurité pour qu’enfin nous prenions vraiment conscience de notre situation ? – A en croire, la révolte collective qui gronde, je serais tenté de dire : …peut-être…. !, car je vois émerger brusquement une salutaire prise de conscience collective de chaque centrafricain et centrafricaine, où qu’ils se trouvent : indignation, honte, Kamènê, révolte, sentiment d’impuissance, colère, etc.…… !- J’observe, et au final ce qui revient et ressort de tout ce merdier, c’est la réflexion collective suivante : - plus de cela à l’avenir !!!......... – Alors, moi je dis : - « Très bien ! - Vous ne voulez plus que cela se répète, alors donnons nous les moyens de corriger le tir et de valoriser à nouveau les lettres de noblesse favorables à un développement durable, équitable et solidaire sur toute l’étendue de notre chère et tendre République ». - Maintenant, nous n’avons plus le choix car il nous faut, impérativement, relever la tête, développer la primauté de l’intérêt général sur tout intérêt particulier « la Nation d’abord », prendre notre destinée et le progrès du pays en main.

Prenons d’autres exemples des actes et dérives que nous connaissons tous, mais que personne ne se décide à y mettre bon ordre.
-Comment veux-tu que le pays progresse quant une partie non négligeable de ceux qui obtiennent des diplômes l’ont eut par des moyens détournés… ? - Comment veux-tu promouvoir la méritocratie quant les dessous de table sont légions et ne récompensent que les incompétents ?

Nous voyons et savons TOUS, que la plupart des transports en commun en direction de l’arrière pays sont chargés de passagers et bagages plus qu’il n’en faut. Le chauffeur conduit comme un fou mettant leur vie et celles des autres usagers de la route manifestement en danger. Quand tu oses dire au chauffard de respecter le code de la route, de diminuer la vitesse…, et que ce malpropre s’en prend à toi et te couvre d’injures ordurières, rares sont les passagers qui manifestent leur solidarité. Que dire des moto-taxis où les gens s’entassent à 3 voir 4 sur l’engin…. Et pourtant ils sont concernés. Si leur propre vie ne leur dit rien, comment voulez-vous qu’ils accordent de la valeur à la vie des autres? Comment interpréter ce silence? Inconscience ou lâcheté?

- En Centrafrique, la démocratie et le respect des droits des personnes sont un des sujets à la mode. On vous en rabat les oreilles dans les journaux, à la radio, à la télévision, dans des manifestations. Mais, observez comment ces messieurs et ces dames qui en parlent si bien se comportent dans leur propre famille vis-à-vis de leur personnel domestique ; au bureau vis-à-vis de leurs subalternes ; à la faculté vis-à-vis de leurs assistants ou étudiants ! – Ils ont un comportement digne des esclavagistes ou tyrans ; ala kè sara tongana tango ti RPF.

- Nous le voyons TOUS mais personne ne dit mot. Nous sommes des milliers de Centrafricains dans ce cas à tolérer les actes d’incivismes quand ils ne nous touchent pas, la petite corruption quand elle nous profite un tant soit peu ; à ne rien voir ou pardonner quand ce sont nos parents ou nos amis qui sont en cause. Au fil des ans, nos communautés puis notre pays est devenu une jungle où seuls les moins scrupuleux tirent leur épingle du jeu.

Et comme les petits ruisseaux font de grandes rivières, ces silences, ces lâchetés quotidiennes génèrent de grands désastres.

- A bien réfléchir chacun de nous a une part de responsabilité dans la situation actuelle de notre pays. - Je pourrais poursuivre comme cela et remplir encore plusieurs pages ; je crois que vous avez compris le message que j’ai souhaité faire passer.

Chers compatriotes, je vous sais assez imaginatif pour que chacun soit capable de décliner une version de cet exemple, suivant ses observations, son vécu et/ou ses propres actes et/ou manquements. –

Frères et Sœurs en Christ, Hommes de Foi, Croyants, comme nous le verrons dans la Réflexion N°9 A, B, C, D et E, l’heure est plus que venue pour que vous siffliez la fin de 53 ans de récréation et que vous remettiez bon ordre dans tout ce foutoir et merdier. Sacrificateur et Sel de la terre, mes Bien-aimés nous avons vraiment du travail sur la planche ; il nous faudra accomplir en 1 an le travail qui, en temps ordinaire, aurait nécessité 3 années à un rythme normal.

- Le niveau et la plaie béante du gouffre à combler exigent ce sacrifice, sans répit d’intercessions et de victoires, car le temps nous est compté, le danger et le chaos frappent déjà à la porte de la Maison Centrafrique. Le fruit de notre combat accélérera la convergence des conditions favorables d’une prospérité future, depuis si longtemps, espérée et attendue. - Nous ne pouvons nous permettre d’hésiter ou d'échouer ; aucun droit à l’erreur n’est requis et acceptable car tous les boucliers ont volé en éclat ces 20 dernières années, il n’y a plus que nous comme dernier contingent à envoyer au front, et comptant dans ses rangs des combattants sérieux et aguerris.

Cher lecteur et compatriote, permettez moi de revenir encore, avec quelques lignes explicatives, sur ce que je disais plus haut : « Nous savons tous que ce brusque niveau de vie à son origine dans la délinquance financière et la corruption. - Quant les petits (ceux qui sont moins âgés que lui) dans la cité en parlent, ils disent : « Ah ! Le Grand est fort »……. ! – Cela devient la norme, bafouant du même coup toute moralité et droiture ».- Merci pour l’attention que vous m’accordez au travers de cette série de : « Le Grand est Fort ».

Le Grand est Fort ; Oui ! Mais quand Toi ou l’un de tes amis aura un problème de santé et qu’il faudra le recoudre à vif, j’espère que tu continueras à dire, avec admiration : « Le Grand est Fort », car c’est l’argent des anesthésiants qu’il a détourné, il y a quelques mois.

Le Grand est Fort ; Oui ! Mais quand il y aura une coupure d’eau parce qu’une machine propulsant l’eau dans les tuyaux est tombé en panne et qu’il n’y a pas d’argent pour acheter les pièces de rechanges ou, tout simplement les techniciens ne peuvent pas dépanner dans l’immédiat parce que les pièces de rechanges ont disparut du Magasin de réserves, j’espère qu’en allant te laver au fleuve ou allant négocier chez le voisin qui a un puit, tu continueras à dire : « Le Grand est Fort ».

Le Grand est Fort ; Oui ! Mais la prochaine fois que tu seras entrain de réviser tes cours et que le délestage débutera plutôt, c'est-à-dire, dès 19 Heures au lieu de 20 H, parce que le Grand et ses Copains ont mis dans leurs poches l’argent qui aurait dû servir à acheter d’avantage de gasoil pour alimenter les générateurs, j’espère que tu continueras, avec joie, à dire « Le Grand est Fort ».

Le Grand est Fort ; Oui ! Mais lorsque l’un de tes parents retraité ne percevra pas pendant plusieurs trimestres ses pensions, ou lorsque le personnel de santé ou de l’éducation se mettront en grève parce qu’ils n’ont pas perçu leurs droits et salaires, et que Toi malade et arrivant à l’hôpital et que tu constateras que le dit personnel est en grève, ou que tu auras perdu 1, 2 voir 3 mois de cours, parce que les enseignants sont en grève, j’espère que tu continueras à applaudir, avec gaîté, des 2 mains et dire: « Le Grand est Fort », car lui et ses copains ont exporté des centaines et milliers de carats de diamants en fraude, créant ainsi un manque à gagner colossal et préjudiciable pour les finances publiques.

OUI ! Le Grand est Fort mais en attendant, c’est ton avenir qu’il hypothèque à chaque malversation et pour t’endormir, il te glisse de temps en temps un petit billet de 10.000 Cfa ; cela suffit pour entretenir ta cécité volontaire, choisie et complice.

OUI ! Le Grand est Fort mais en attendant, vu que les fraudes, les détournements, la corruption et les goros sont devenus un sport national pratiqué par les initiés qui s’en foutent de Toi, de ton avenir, de ta santé et encore moins du bien-être de la Nation, alors sois sûr que ce sport d’irresponsables et des délinquants pratiqué par Le Grand et ses Copains Forts, fait que Toi, tes amis et une bonne partie de la Nouvelle génération arrivée en âge de comprendre et prendre les choses en mains, presque TOUS vous serez encore chômeurs, jouant au damier ou kissorô, pour les 3 à 5 ans à venir, vu qu’il n’y a pas de débouchés et d’emplois prometteurs dans l’immédiat.

Le Grand et ses Copains sont Forts, mais à la fin de tes études, tu ne trouveras pas de travail correspondant à tes compétences car il n’y a pas beaucoup de grandes Entreprises qui viennent s’installer et investir en RCA vu que le sport favori, du Grand et de ses Copains qui sont Forts, a créée un tel climat négatif des affaires que les investisseurs hésitent, -que dis-je, excusez-moi je me suis trompé car le mot juste est : « évitent » de venir en Centrafrique.

Cela fait 35 ans que le « Grand » et ses Copains sont Forts ; tu as vu où nous en sommes au classement IDH (Indice de développement Humain) : 0,343 sur 1, soit RCA 177ème sur 185, autrement dit : RCA = Doungourou chez les Doungourous.

C’est de TOUT CŒUR que nous, Jeunesse Centrafricaine et Nouvelle Génération arrivées en âge de prendre les choses en mains, formulons un amer et répugnant MERCI, au Grand et à ses Copains Forts pour les Chiffres et indices suivants :

- *Nombre de médecin pour 1000 habitants = 0,1 ; -notre classement : parmi les derniers avec l’Erythrée 0,05, Ethiopie 0,03, la Somalie 0,03 , la Sierra Leone 0,02 et le Niger 0,02.

***Population ayant accès à l’électricité 5% ; -notre classement : parmi les derniers et devant le Tchad 3% - ( Centrafrique : 5% seulement même en raclant le fond des tiroirs et comptabilisant tous ceux qui n’ont droit, même à Bangui, qu’à l’aumône électricité de 3 heures par jour et qui subissent, depuis les années 90, les coupures intempestifs maquillées sous le joli nom de « délestages »). -

***Mortalité infantile pour 1000 = 99,38 ; -notre classement : parmi les derniers et devant la Somalie 105,56 ***Pourcentage de population sous alimentée = 43% ; -notre classement : parmi les derniers avec Ethiopie 46%, Comores 52%, l’Erythrée 68%.

*** Le coefficient de Gini = 0, 61 - la meilleure note étant 0,00 et la mauvaise 1 ; notre classement : parmi les derniers avec le Lesotho 0,63 et la Namibie 0,74.

*** Indice de démocratie = 1,82 sur 10 ; -notre classement : parmi les derniers avec la Birmanie 1,8 et la Corée du Nord 0,86.

*** *Taux de travail des enfants = 56% /classement : parmi les derniers et devant le Burkina-Faso 57%, la Sierra Leone 57%, le Tchad 57%, le Togo 60% -

***Indice de liberté civile = 5. La plus mauvaise note étant 7 /Classement : parmi les derniers et devant le Cameroun 6, le Congo K 6, l’Iran 6, le Zimbabwe 6 et le Tchad 6,5.

*** Indice de corruption = 2,2 sur 10 ; notre classement : parmi les derniers avec le Burundi 1,9 – Afghanistan 1,5 et la Somalie 1.

*** Pourcentage d’habitants de bidonvilles dans la population urbaine = 94,1% -Classement : avant dernier avec le Soudan 94,2% , la Sierra Leone 97%.

*** Nombre de postes téléviseurs pour 1000 Habitants = 6 /Classement : égalité avec Haïti 6 mais parmi les derniers et toutefois devant le Malawi 4, les Comores 4 et le Tchad 2. *** Nombre de tracteurs pour 1000 hectares cultivés = 0,00 /Classement : parmi les derniers avec le Niger, la Sierra Leone, le Tchad, le Togo et le Rwanda.

*** Utilisateurs d’Internet pour 1000 Habitants = 4 /Classement : parmi les derniers avec le Congo K. 4, Ethiopie 4, Sierra Leone 2 et le Liberia 1.

*** Taux de mortalité des moins de 5 ans pour 1000 habitants = 159 – Notre classement : parmi les derniers et devant l’Angola 161, le Tchad 173 et le Mali 178.

*** Espérance de vie à la naissance en 2011= 50,07 ans = Classement : parmi les derniers et devant le Zimbabwe 49,64 et le Tchad 48,33.

D’ici, j’entends certains Bôpétô, kakpé et Doungourou dire : « Ahngolè ti Grand ni ». - Quel âhngolè ???... Ahngolè de la risée du monde Oui !... - Sur les 185 Etats sondés, j’ai l’immense et amer déshonneur de vous annoncer et/ou rappeler que nous figurons parmi les 10 derniers de la classe ; - – Les 10 derniers « Doungourou,-je me souviens avoir entendu quelqu’un dire dernahyo-, au monde » par ordre étant : Guinée, Centrafrique, Sierra Leone, Burkina-Faso, Libéria, Tchad, Mozambique, Burundi, Niger et RD Congo. - Même a mbéni so moyen ti ala akè dapè so kouè akè na devant ti i. – So voundou…. Doungourou de chez Doungourou ni so juskà lawa ?.... Yanga ti é sèngué-sèngué….. Yéni gnè ?... wala ando satan a sara inon na ndouti kodro ni si lè ti é a vouko tonga so ???......

L’examen de ces chiffres et indices font mal, mais cela a le mérite de nous remettre les pupilles en face des orbites.- L’IDH nous permet de voir la situation de notre pays dans son exacte dimension, éliminant ainsi toutes les possibilités de leurre. La République Centrafricaine, on ne peut plus le nier, n’est pas en voie de développement, loin s’en faut ; elle patauge dans les maux et méandres du sous-développement. – Le Grand et ses Copains Forts ont une grande part de responsabilité dans ce manque criant de progrès et développement ; je devrais plutôt dire : « grande part de responsabilité dans cette pauvreté, misère et corruption généralisées ». Mais ils ne sont pas les seuls, car Toi, Moi, Lui, Elle, Nous avons tous quelque chose à nous reprocher dans la situation désastreuse de notre pays. - Médiocrité de médiocrité ! Irresponsabilité et cécité, jusqu’à quant allons-nous vous laisser nous maintenir dans les méandres du sous-développement, alors que notre potentiel naturel nous autorise à espérer mieux. – Chers Compatriotes, libérons nous des chaînes de la pauvreté et devenons architecte et bâtisseur au pied du mûr de notre propre destin. Le développement, tel que j’appelle de mes vœux, dans cette série de réflexions, n’est pas la « chose du blanc » ; il s’agit de notre bien-être.

C’est le cœur brisé, l’esprit préoccupé et des nuits blanches d’insomnies dues à la situation plus qu’inquiétante de ma Chère et Tendre Centrafrique, que j’ai l’indigne obligation et l’amer devoir de te dire : « Désolé, chère Jeunesse Centrafricaine et Nouvelle Génération, ‘’Le Grand et ses Copains Forts’’ ont gravement hypothéqué ton avenir ; il aurait pu être radieux mais Gui tênè ti ôkô bozo ti ala la akè so a grand ni…. ! – Le Grand Fort et ses Copains spécialistes du pilotage à vue et experts, hors hiérarchie de l’intérêt personnel, nous ont mis dans le ‘’Pourôu’’, désolé d’être aussi direct ». - Ils nous ont enfoncé dedans jusqu’à la poitrine, même le menton est impacté ; l’indigestion, l’asphyxie et la mort lente dans la souffrance ne sont pas loin ; seuls nos bras et notre tête sont encore à l’air libre.

Alors retroussons nos manches, agrippons nous à l’espoir possible d’un mieux vivre ensemble qui nous tend la main, avec ce champ des possibles qui viennent de voir le jour depuis les évènements du 24 Mars et, surtout, depuis les différents Sommets de la CEEAC à N’Djaména, où nos Frères et Amis balisent le terrain, mettent des gardes fous afin de nous remettre les pieds à l’étrier dans les meilleures conditions potentielles. – A nous Centrafricains d’utiliser, désormais, notre matière grise pour trouver des solutions adaptées à nos besoins et manquements. Rebombons le torse et mettons nous résolument au travail avec pour objectif la croissance, le développement et la prospérité. – Il nous faut vite sortir de là, -où le Grand et ses Copains nous ont mis,- et laver notre Dignité, notre Honneur et regagner le Respect des autres Nations.

Cher lecteur et compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? Wala mbi kê na vourou bê ti molengué ti kodro, wala mbi kê na kota bê ti yé ti séssé ???.....». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction positive de notre Pays est l’affaire de TOUS. - Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

CD. DARLAN

Co-Fondateur du Collectif Fini-Ndara-Fini-Kodé

E-mail : fini.ndara@gmail.com

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